Professionnel

Comment détecter les tentatives de phishing pendant vos déclarations ?

phishing

Chaque année, la période des déclarations fiscales s’accompagne d’une recrudescence alarmante des tentatives de phishing. Ces attaques sophistiquées visent à dérober vos données personnelles et bancaires en se faisant passer pour des organismes officiels. De plus en plus de Français tombent dans ces pièges numériques, particulièrement lorsque le stress lié aux obligations administratives diminue notre vigilance. Comment reconnaître ces arnaques qui se perfectionnent constamment ? Quelles sont les précautions essentielles à prendre pour protéger vos informations sensibles ? Découvrez dans cet article tous les signaux d’alerte et les réflexes à adopter pour déjouer les tentatives de phishing pendant vos déclarations.

Les techniques de phishing courantes pendant la période des déclarations

La période des déclarations fiscales représente une opportunité en or pour les cybercriminels. Les techniques utilisées évoluent constamment, rendant la détection de plus en plus complexe.

Les faux emails des administrations fiscales

Les emails frauduleux imitant les communications officielles des services fiscaux constituent la forme la plus répandue de phishing durant cette période critique. Ces messages sont conçus pour paraître légitimes et crédibles au premier coup d’œil.

Les cybercriminels excellent dans l’art de reproduire l’identité visuelle des organismes officiels comme la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP). Logos, en-têtes, mise en page, tonalité du message… tout est méticuleusement reproduit pour gagner votre confiance. Selon l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), plus de 70% des tentatives de phishing pendant la période fiscale utilisent cette méthode d’usurpation d’identité des administrations.

Ces emails contiennent généralement des messages qui jouent sur l’urgence ou la peur : remboursement d’impôt en attente, erreur détectée dans votre déclaration précédente, risque de pénalités financières. La pression psychologique exercée vise à vous faire agir rapidement sans prendre le temps de vérifier l’authenticité du message.

Le piège se referme lorsque vous cliquez sur un lien qui vous dirige vers un site frauduleux imitant le portail officiel des impôts. Les escrocs peuvent aller jusqu’à créer des répliques quasi parfaites des sites gouvernementaux, avec des URL légèrement modifiées que l’œil non averti ne remarquera pas : « impots.gouv.corn » au lieu de  « impots-gouv.fr » par exemple.

Une fois sur ces sites, vous êtes invité à saisir vos identifiants, coordonnées bancaires ou autres informations personnelles qui seront immédiatement récupérées par les fraudeurs. Selon une étude de Proofpoint, 31% des victimes de phishing fiscal fournissent involontairement leurs informations bancaires aux escrocs.

Pour vous protéger efficacement, vérifiez systématiquement l’adresse email de l’expéditeur. Les administrations utilisent uniquement des domaines officiels (comme @dgfip.finances.gouv.fr). Ne vous fiez jamais aux adresses qui ressemblent aux domaines officiels mais comportent des variations subtiles.

Les SMS et appels frauduleux (smishing et vishing)

Le phishing ne se limite plus aux emails, les escrocs diversifient leurs canaux d’attaque avec le smishing (SMS frauduleux) et le vishing (appels téléphoniques frauduleux), deux méthodes en forte progression.

Les SMS frauduleux (smishing) exploitent la concision du format et notre tendance à consulter rapidement nos messages. Ces messages contiennent généralement un lien raccourci qui masque sa destination réelle, accompagné d’un texte alarmiste : « Votre déclaration d’impôts présente une anomalie, régularisez la situation immédiatement pour éviter une majoration. »

Selon une étude de Kaspersky, les tentatives de smishing ont augmenté de 58% pendant les périodes de déclaration fiscale en 2023. La brièveté des SMS et l’utilisation systématique d’URL raccourcies rendent la détection plus difficile pour les utilisateurs.

Le vishing (contraction de « voice » et « phishing ») implique des appels téléphoniques où les fraudeurs se font passer pour des agents du fisc. Ces appels sont particulièrement dangereux car ils ajoutent une dimension humaine qui renforce la crédibilité de l’arnaque. Les escrocs peuvent utiliser des informations préalablement collectées sur vous pour personnaliser leur approche et gagner votre confiance.

Durant ces appels, ils prétendent généralement qu’un problème urgent requiert votre attention et vous demandent de confirmer des informations personnelles ou de procéder à un paiement immédiat. Certains utilisent même des technologies permettant de falsifier le numéro d’appelant pour faire apparaître le numéro officiel d’un service public.

Pour vous protéger, gardez à l’esprit que l’administration fiscale ne vous demandera jamais de communiquer vos coordonnées bancaires ou mots de passe par téléphone. En cas de doute, ne rappelez jamais le numéro fourni dans le message ou lors de l’appel. Recherchez plutôt le numéro officiel sur le site gouvernemental et contactez directement le service concerné.

Les faux sites de déclaration en ligne

Avec la généralisation des déclarations en ligne, les cybercriminels ont développé des sites frauduleux qui imitent parfaitement les plateformes officielles de déclaration fiscale.

Ces faux sites sont souvent promus via des campagnes publicitaires sur les moteurs de recherche ou les réseaux sociaux. Ils apparaissent dans les résultats lorsque vous recherchez des termes comme « déclaration impôts en ligne » ou « remboursement impôts ». Selon CheckPoint Research, plus de 4 500 nouveaux domaines liés à la fiscalité sont créés chaque année pendant la période des déclarations, dont environ 35% s’avèrent malveillants.

La sophistication de ces sites frauduleux est impressionnante. Ils reproduisent fidèlement l’interface du site officiel des impôts, incluant logos, couleurs, typographie et mise en page. La différence principale se situe dans l’URL, souvent légèrement différente du domaine officiel mais suffisamment similaire pour tromper un utilisateur pressé.

Ces sites peuvent avoir plusieurs objectifs néfastes :

  • Collecter vos identifiants de connexion au site des impôts

  • Récupérer vos informations personnelles et bancaires

  • Installer des logiciels malveillants sur votre appareil

  • Vous inciter à effectuer un faux paiement

Pour vous protéger, vérifiez toujours l’URL exacte du site avant de saisir la moindre information. Le site officiel des impôts en France est accessible uniquement via l’adresse « 

« . Assurez-vous également que la connexion est sécurisée : l’URL doit commencer par « https:// » et un cadenas doit apparaître dans la barre d’adresse.

Privilégiez l’accès direct au site en tapant vous-même l’adresse dans la barre de navigation plutôt que de passer par un lien reçu par email ou SMS. Mieux encore, créez un favori dans votre navigateur pour accéder directement au site officiel.

Ouvrez un compte maintenant

Les signaux d'alerte pour identifier une tentative de phishing

Reconnaître les tentatives de phishing nécessite une vigilance constante et la connaissance des indices révélateurs. Voici comment aiguiser votre sens critique face aux communications suspectes.

Les erreurs grammaticales et typographiques

Les fautes d’orthographe, de grammaire et de typographie constituent souvent le premier indice d’une tentative de phishing, même si les escrocs deviennent de plus en plus rigoureux dans leurs communications.

Les erreurs linguistiques sont généralement le résultat de traductions automatiques médiocres ou de rédacteurs non natifs. L’administration fiscale française, comme toutes les institutions officielles, soumet ses communications à plusieurs niveaux de vérification avant diffusion. Une simple faute d’accord ou une tournure maladroite devrait immédiatement éveiller vos soupçons.

Selon une étude de l’Université de Plymouth, près de 70% des emails de phishing contiennent au moins une erreur linguistique identifiable. Certaines de ces erreurs sont subtiles, comme l’absence d’accents, tandis que d’autres sont plus flagrantes, comme des problèmes de conjugaison ou de syntaxe.

Soyez particulièrement attentif à :

  • L’utilisation incorrecte des majuscules

  • Les espaces manquants ou superflus

  • Les fautes d’orthographe dans les termes courants

  • Les formulations inhabituelles ou maladroites

  • Les incohérences dans le style ou le ton

Les incohérences dans la mise en forme constituent également un signal d’alarme. Un email officiel adopte généralement une présentation soignée et cohérente. Des variations dans les polices, tailles ou couleurs de texte au sein d’un même message indiquent souvent un assemblage de différents éléments par un fraudeur.

Prenez l’habitude d’examiner attentivement chaque communication officielle. Si vous repérez des erreurs ou des incohérences, ne cliquez sur aucun lien et ne téléchargez aucune pièce jointe.

Les demandes d'informations personnelles et bancaires

Les administrations fiscales légitimes ne demandent jamais d’informations sensibles via des canaux non sécurisés. Toute sollicitation de données personnelles ou bancaires par email ou téléphone doit immédiatement déclencher votre méfiance.

L’administration fiscale dispose déjà de nombreuses informations vous concernant et ne vous demandera jamais par email ou SMS de:

  • Communiquer votre numéro de carte bancaire

  • Envoyer une copie de votre pièce d’identité

  • Partager vos codes d’accès ou mots de passe

  • Fournir votre numéro de sécurité sociale complet

Selon la CNIL, 83% des tentatives de phishing pendant la période fiscale comportent une demande d’informations bancaires. Les fraudeurs justifient souvent ces demandes par un remboursement en attente ou une régularisation nécessaire, jouant sur l’appât du gain ou la crainte de sanctions.

Les organismes officiels utilisent des plateformes sécurisées dédiées pour les échanges d’informations sensibles, généralement accessibles après authentification sur leur site officiel. La Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) utilise principalement son espace sécurisé sur

et ne vous demandera jamais vos informations bancaires par email.

Si vous recevez une communication demandant des informations personnelles :

  1. Ne répondez pas directement au message

  2. Ne cliquez pas sur les liens proposés

  3. Connectez-vous directement au site officiel en tapant l’URL dans votre navigateur

  4. Vérifiez dans votre espace personnel si une demande légitime existe

  5. Contactez directement l’administration concernée via les coordonnées officielles en cas de doute

Les éléments de pression psychologique

Les escrocs excellent dans la manipulation psychologique pour vous pousser à agir sans réfléchir. L’urgence artificielle et la peur des conséquences sont leurs leviers favoris.

Les messages de phishing contiennent presque systématiquement des éléments de pression temporelle :

  • Délais extrêmement courts pour réagir (« Vous avez 24h pour régulariser votre situation »)

  • Dates limites imminentes (« Dernier jour pour éviter les pénalités »)

  • Menaces de conséquences graves en cas d’inaction (« Risque de poursuites judiciaires »)

Selon une étude de l’Institut du Management de l’Information, 92% des emails de phishing utilisent au moins une technique de pression psychologique. Cette urgence fabriquée vise à court-circuiter votre esprit critique et à provoquer une réaction émotionnelle immédiate.

Les fraudeurs jouent également sur différents registres émotionnels pour vous manipuler :

  • La peur des sanctions administratives ou financières

  • L’appât d’un gain facile (remboursement exceptionnel)

  • La culpabilité (erreur dans votre déclaration précédente)

  • La confusion (jargon technique incompréhensible)

L’administration fiscale, bien qu’elle puisse fixer des échéances, communique toujours avec un délai raisonnable et n’utilise pas de tactiques alarmistes. Les communications officielles expliquent clairement la situation sans recourir à la manipulation émotionnelle.

Prenez toujours le temps de la réflexion face à un message concernant vos impôts, même s’il semble urgent. Si vous ressentez une pression inhabituelle à agir immédiatement, c’est probablement le signe d’une tentative de phishing.

Les anomalies dans les adresses et les liens

L’examen attentif des adresses email et des URL constitue une méthode efficace pour détecter les tentatives de phishing, même les plus sophistiquées.

Les fraudeurs utilisent souvent des adresses email qui imitent celles des organismes officiels, avec des variations subtiles difficiles à repérer au premier coup d’œil. Par exemple :

Selon l’ANSSI, plus de 65% des tentatives de phishing utilisent des noms de domaine similaires aux domaines officiels, avec des modifications mineures. Prenez l’habitude d’examiner minutieusement l’adresse complète de l’expéditeur, en particulier la partie après le symbole @.

Les liens contenus dans les messages représentent un autre point de vigilance crucial. Même si le texte visible du lien semble légitime, l’URL réelle peut pointer vers un site malveillant. Pour vérifier la destination réelle d’un lien sans cliquer dessus :

  1. Survolez le lien avec votre curseur (sur ordinateur)

  2. Maintenez votre doigt appuyé sur le lien (sur mobile)

  3. Observez l’URL qui s’affiche généralement dans le coin inférieur de votre navigateur ou dans une info-bulle

Méfiez-vous particulièrement :

  • Des URL raccourcies (

,

  • , etc.) qui masquent la destination réelle

  • Des adresses comportant des fautes d’orthographe (impots-gouvv.fr)

  • Des domaines inhabituels (.xyz, .info, etc.) pour des services officiels

  • Des nombres et caractères aléatoires dans l’URL

Les sites officiels français utilisent exclusivement le domaine .gouv.fr, tandis que les sites européens utilisent le domaine .europa.eu. Tout autre domaine prétendant représenter une administration française devrait être considéré comme suspect.

Pour une sécurité maximale, n’utilisez jamais les liens fournis dans les emails. Accédez plutôt directement au site officiel en tapant son adresse dans votre navigateur ou en utilisant un favori préalablement enregistré.

Les mesures préventives essentielles

La prévention reste la meilleure défense contre le phishing. Voici les mesures clés à adopter pour sécuriser vos informations pendant la période des déclarations.

La vérification systématique des communications officielles

Adopter une approche méthodique de vérification peut vous protéger efficacement contre les tentatives de phishing les plus élaborées.

Établissez une routine de vérification pour chaque communication prétendument officielle que vous recevez. Cette habitude simple mais efficace vous évitera bien des désagréments. Selon l’ANSSI, près de 90% des tentatives de phishing pourraient être déjouées par une vérification basique de l’expéditeur et du contenu.

Pour toute communication concernant vos impôts, posez-vous systématiquement ces questions :

  • L’administration fiscale a-t-elle une raison légitime de me contacter maintenant ?

  • Le ton et le style correspondent-ils aux communications officielles habituelles ?

  • L’adresse email de l’expéditeur provient-elle d’un domaine officiel (.gouv.fr) ?

  • Me demande-t-on des informations que l’administration devrait déjà posséder ?

  • Y a-t-il des éléments d’urgence ou de pression inhabituelle ?

Les administrations fiscales communiquent principalement via votre espace personnel sécurisé sur leur site officiel. En France, la DGFiP dépose ses messages dans la messagerie sécurisée de votre espace particulier sur

. Prenez l’habitude de consulter régulièrement cet espace, particulièrement pendant la période des déclarations.

Si vous recevez un email mentionnant une action à effectuer ou un document à consulter, ne cliquez pas sur les liens fournis. Connectez-vous directement à votre espace personnel en tapant l’adresse officielle dans votre navigateur pour vérifier si un message correspondant s’y trouve.

Pour les communications par courrier postal, assurez-vous de la présence des éléments officiels :

  • En-tête et logo conformes aux standards de l’administration

  • Numéro SIREN/SIRET de l’administration

  • Coordonnées complètes du service émetteur

  • Référence à des textes légaux précis

En cas de doute, n’hésitez pas à contacter directement l’administration fiscale via les coordonnées officielles figurant sur son site web, et non celles mentionnées dans la communication suspecte.

L'utilisation de canaux sécurisés pour les démarches administratives

Pour garantir la sécurité de vos démarches fiscales, privilégiez systématiquement les canaux officiels et sécurisés mis à disposition par l’administration.

Le site officiel des impôts constitue le canal le plus sûr pour toutes vos démarches fiscales. En France, la plateforme

est le seul site légitime pour effectuer votre déclaration, consulter votre situation fiscale ou communiquer avec l’administration fiscale en ligne.

Pour accéder en toute sécurité au site officiel :

  1. Tapez directement l’adresse dans la barre de navigation de votre navigateur

  2. Vérifiez la présence du protocole HTTPS et du cadenas dans la barre d’adresse

  3. Créez un favori pour vos futures connexions afin d’éviter les erreurs de frappe

  4. Méfiez-vous des résultats de recherche sponsorisés qui peuvent mener à des sites frauduleux

Si vous utilisez une application mobile pour vos démarches fiscales, téléchargez-la uniquement depuis les boutiques officielles (Google Play Store, Apple App Store) après avoir vérifié l’identité du développeur (qui doit être l’organisme officiel) et les commentaires des utilisateurs.

L’authentification à deux facteurs (2FA) constitue une protection supplémentaire essentielle. Lorsqu’elle est proposée par l’administration fiscale, activez-la pour sécuriser davantage votre compte. Cette méthode ajoute une couche de sécurité en demandant, en plus de votre mot de passe, un code temporaire envoyé par SMS ou généré par une application dédiée.

Pour les documents sensibles, privilégiez les espaces de stockage sécurisés proposés par l’administration. La plupart des plateformes gouvernementales offrent des coffres-forts numériques pour conserver vos avis d’imposition et autres documents fiscaux.

Évitez absolument d’envoyer des informations sensibles (copies de pièces d’identité, relevés bancaires, etc.) par email, même si la demande semble légitime. Utilisez plutôt les formulaires sécurisés disponibles dans votre espace personnel sur le site officiel.

En cas de besoin d’assistance, utilisez uniquement les numéros de téléphone figurant sur le site officiel. Méfiez-vous des numéros fournis dans des emails ou SMS, qui peuvent être des lignes surtaxées ou des moyens pour les escrocs de renforcer leur crédibilité.

Le renforcement de la sécurité de vos comptes en ligne

La robustesse de vos comptes en ligne constitue votre première ligne de défense contre les tentatives d’usurpation d’identité pendant la période fiscale.

Créez des mots de passe uniques et complexes pour chacun de vos comptes, particulièrement pour votre espace fiscal. Un mot de passe sécurisé doit :

  • Comporter au moins 12 caractères

  • Inclure des majuscules, minuscules, chiffres et caractères spéciaux

  • Éviter les informations personnelles facilement devinables (date de naissance, nom de famille)

  • Ne pas contenir de mots du dictionnaire

Selon une étude de Microsoft, l’utilisation d’un mot de passe unique pour chaque service réduit de 80% le risque de compromission multiple en cas de fuite de données. Pour gérer efficacement ces multiples mots de passe, envisagez d’utiliser un gestionnaire de mots de passe réputé comme LastPass, Dashlane ou 1Password.

L’authentification à deux facteurs (2FA) est cruciale pour sécuriser vos comptes sensibles. Activez cette option systématiquement lorsqu’elle est disponible, particulièrement pour votre accès à l’espace fiscal. Cette méthode combine :

  • Quelque chose que vous connaissez (votre mot de passe)

  • Quelque chose que vous possédez (votre téléphone recevant un code temporaire)

Vérifiez régulièrement les paramètres de sécurité et de confidentialité de vos comptes en ligne. La plupart des plateformes offrent des options avancées comme :

  • Les alertes de connexion depuis un nouvel appareil

  • L’historique des connexions récentes

  • La révocation des accès depuis d’autres appareils

Maintenez vos logiciels et systèmes d’exploitation à jour. Les mises à jour de sécurité corrigent les vulnérabilités que les pirates pourraient exploiter pour accéder à vos informations. Activez les mises à jour automatiques lorsque c’est possible et n’ignorez jamais les alertes de sécurité.

Protégez vos appareils avec des solutions de sécurité fiables :

  • Utilisez un antivirus reconnu et maintenez-le à jour

  • Activez le pare-feu de votre système d’exploitation

  • Installez une extension anti-phishing sur votre navigateur (comme Web of Trust ou PhishProtection)

Soyez particulièrement vigilant lors de l’utilisation de réseaux Wi-Fi publics. Évitez d’accéder à vos comptes sensibles sur ces réseaux non sécurisés ou utilisez un VPN (réseau privé virtuel) pour chiffrer vos connexions.

La sensibilisation de votre entourage aux risques

Le partage des connaissances sur les menaces de phishing peut créer un cercle vertueux de vigilance collective, particulièrement bénéfique pour les personnes les plus vulnérables.

Les personnes âgées et les utilisateurs moins familiers avec les technologies numériques sont des cibles privilégiées des escrocs. Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, les seniors sont trois fois plus susceptibles d’être victimes de phishing que les autres tranches d’âge. Votre vigilance active peut contribuer à protéger ces publics fragiles.

Prenez le temps d’informer votre entourage des risques et des bonnes pratiques :

  • Expliquez les signaux d’alerte typiques des tentatives de phishing

  • Montrez concrètement comment vérifier l’authenticité d’un email ou d’un site

  • Partagez les ressources officielles sur la cybersécurité comme

  •  

  • Aidez à configurer les protections de base sur leurs appareils

Pour les proches moins à l’aise avec la technologie, proposez votre assistance directe pour :

  • Configurer un gestionnaire de mots de passe

  • Activer l’authentification à deux facteurs

  • Installer et configurer un antivirus

  • Créer des favoris vers les sites officiels

Encouragez la communication ouverte sur les sollicitations suspectes reçues. Créez un environnement où vos proches se sentent à l’aise pour vous consulter en cas de doute, sans crainte de jugement. Ce réflexe simple peut éviter bien des désagréments.

Les réseaux sociaux peuvent également servir à partager des alertes sur les campagnes de phishing en cours. En relayant les informations officielles des organismes de cybersécurité, vous contribuez à la sensibilisation collective.

Pour les personnes très vulnérables, envisagez des solutions plus encadrées :

  • Proposez de vérifier régulièrement leurs emails

  • Aidez-les à mettre en place des filtres anti-spam efficaces

  • Supervisez leurs démarches administratives en ligne

  • Configurez des alertes en cas d’activité inhabituelle sur leurs comptes

La solidarité numérique constitue notre meilleure défense collective contre les tentatives de phishing. Chaque personne sensibilisée devient à son tour un ambassadeur de la vigilance numérique.

Que faire en cas de suspicion ou de fraude avérée ?

Malgré toutes les précautions, personne n’est totalement à l’abri. Voici comment réagir efficacement si vous suspectez avoir été victime de phishing.

Les réflexes immédiats après une tentative de phishing

Une réaction rapide et méthodique peut considérablement limiter les dégâts en cas de suspicion de phishing. Chaque minute compte pour minimiser l’impact d’une compromission de vos données.

Si vous réalisez avoir cliqué sur un lien suspect ou fourni des informations à un site potentiellement frauduleux :

  1. Déconnectez immédiatement votre appareil d’internet pour limiter la transmission de données et les potentielles infections. Cette action simple peut interrompre le téléchargement de logiciels malveillants en cours.

  2. Changez immédiatement vos mots de passe depuis un autre appareil sécurisé, en commençant par les comptes les plus sensibles (banque, impôts, email principal). Selon l’ANSSI, cette action dans les premières heures suivant l’incident peut réduire de 60% le risque d’usurpation d’identité complète.

  3. Activez ou renforcez l’authentification à deux facteurs sur tous vos comptes importants pour ajouter une couche de protection supplémentaire, même en cas de compromission du mot de passe.

  4. Surveillez attentivement vos comptes bancaires et configurez des alertes pour être notifié de toute transaction. La rapidité de détection est cruciale pour contester efficacement les opérations frauduleuses.

  5. Lancez une analyse antivirus complète de votre appareil pour détecter et supprimer d’éventuels logiciels malveillants. Utilisez un antivirus réputé et à jour, idéalement en mode déconnecté dans un premier temps.

  6. Conservez toutes les preuves de l’attaque de phishing :

  7. Enregistrez l’email ou le SMS frauduleux (sans cliquer sur les liens)

    • Faites des captures d’écran du site frauduleux si possible

    • Notez l’heure précise et les actions effectuées

Ces éléments seront précieux pour votre déclaration aux autorités et pour aider votre banque en cas de fraude financière. Selon une étude de la Fédération Bancaire Française, les victimes qui peuvent fournir des preuves précises obtiennent un remboursement plus rapide dans 73% des cas.

Évitez d’utiliser l’appareil potentiellement compromis pour vos démarches sensibles jusqu’à ce que vous soyez certain qu’il est sécurisé. Si possible, réalisez les changements de mot de passe et les démarches urgentes depuis un autre appareil de confiance.

Le signalement aux autorités compétentes

Le signalement des tentatives de phishing est une démarche citoyenne qui contribue à la lutte collective contre la cybercriminalité et peut accélérer votre prise en charge en cas de préjudice.

La plateforme nationale Pharos est le canal officiel pour signaler les contenus illicites sur internet, y compris les tentatives de phishing. Accessible via le site internet-signalement.gouv.fr, ce portail permet de transmettre rapidement aux autorités les détails des sites frauduleux et des emails malveillants.

Pour un signalement efficace sur Pharos :

  1. Fournissez l’URL complète du site frauduleux

  2. Décrivez précisément le mode opératoire des escrocs

  3. Joignez des captures d’écran si possible

  4. Indiquez l’organisme usurpé (DGFiP, CAF, banque, etc.)

Selon le ministère de l’Intérieur, chaque signalement contribue à la cartographie des menaces et permet de bloquer plus rapidement les sites malveillants, protégeant ainsi d’autres utilisateurs.

Pour les emails de phishing, utilisez également la fonctionnalité de signalement de votre messagerie. La plupart des services d’email (Gmail, Outlook, etc.) proposent une option « Signaler comme phishing » qui permet d’alerter leur service de sécurité. Cette action contribue à améliorer les filtres anti-spam pour tous les utilisateurs.

Si vous avez été victime d’une usurpation d’identité ou d’une fraude financière suite à un phishing, déposez une plainte formelle :

La CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) doit également être informée en cas de vol de données personnelles. Son site propose un formulaire dédié pour signaler les violations de données personnelles.

Pour les fraudes fiscales spécifiques, contactez directement la DGFiP via :

  • Le formulaire de contact de votre espace particulier sur impots.

Sommaire

Prenez le contrôle de votre argent avec Noelse Smart

Gérez votre argent avec un compte flexible qui vous accompagne à chaque étape. Avec des sous-comptes dédiés, une carte Mastercard et des virements illimités, Noelse Smart vous donne le contrôle total de votre argent.

Noelse Care, votre sécurité financière au quotidien

Avec l’offre Noelse Care, bénéficiez d’un compte, d’une carte et d’une avance de 100€ en cas d’imprévu pour prendre soin de vous et de votre argent.

Nos derniers articles